A l’occasion de cette semaine d’Halloween, je me suis dit que j’allais parler d’un livre sur le thème de la peur et, naturellement, je me suis tournée vers Balthazar.
Je n’ai pas encore fait beaucoup de chroniques de livres, et c’est déjà ma 2ème sur le petit héros de Marie-Hélène Place et Caroline Fontaine-Riquier (si vous ne le connaissez pas, je vous présente Balthazar ici). Nous l’adorons, tout simplement, et il y a de quoi !
Alors, à l’occasion de cette semaine, où on joue à se faire peur, voici Balthazar n’a pas peur du noir et Pépin presque pas non plus. Un livre pour apprivoiser doucement la peur du noir, que connaissent quasiment tous les enfants (100% des miens en tout cas ;) ).
Balthazar rationnel et rassurant
Dans cette histoire de Balthazar, on aborde la nuit et le noir avec son lot de peurs, de manière simple et sans faire peur justement.
Balthazar a beau être un petit garçon, il n’a pas peur du noir, il apprécie la nuit et le moment du coucher. Tandis que Pépin, son doudou, n’aime pas du tout ne rien voir et imagine très vite des fantômes et des monstres qui lui font peur.
Le petit lecteur aura tôt fait de s’identifier à ce doudou, dont l’imagination lui joue des tour dès que la lumière est éteinte. Balthazar, quant à lui, est l’image rassurante du parent, qui explique et aide à apprivoiser le noir et la peur.Les illustrations sont, comme toujours, très belles, douces et travaillées. L’ensemble du livre est très noir, mais pour autant, l’ambiance est paisible et pas effrayante. Comme dans d’autres livres de la collection, des petites icônes représentant Balthazar et Pépin à côté du texte permettent à l’enfant de suivre qui parle.
Quant aux textes, ils sont toujours aussi tendres et un brin humoristique (à mes yeux d’adulte). Un petit exemple :
– La nuit, quand il fait vraiment nuit, dit Balthazar, on peut voir et entendre des choses qu’on ne voit pas et qu’on n’entend pas quand il fait jour.
– Ah oui ? Comme mes dents qui claquent, tu veux dire ? dit Pépin.
Toutes les peurs nocturnes des enfants sont abordées : peur du noir où on ne voit pas, peur des ombres noires qui dansent sur les murs quand on laisse entrer un peu de lumière, peur des monstres imaginaires cachés dans les recoins de la chambre…
Balthazar explique et montre, patiemment, à Pépin que ses peurs sont infondées. A la fin du livre Pépin, surmonte sa peur sans pour autant cesser de croire à son monde imaginaire (tout comme nos enfants, qui croient vraiment qu’il y a un monstre sous le lit, quoiqu’on en dise).
Pépin […] se dit qu’il en a assez d’avoir peur de tout ces monstres et qu’il aimerait bien dormir, maintenant. Alors sur un ton royal, il ordonne :
– Ca suffit ! Tout le monde au lit !Et vous savez quoi ? « Tout le monde » lui obéit !
Un beau livre
Balthazar n’a pas peur du noir et Pépin presque pas non plus, est une belle histoire, mais aussi un bel objet.
Avant même de l’ouvrir, son grand format et sa tranche entoilée (en noir donc) m’ont séduite. Les pages de garde sont joliment décorées de silhouettes noires (ça ne vaut pas les fleurs de Balthazar à la poursuite du lapin brun, mais, avec un simple crayon noir, c’est une belle réussite !).
Et à l’intérieur, se cachent 2 pages particulières pour les enfants.
La 1ère représente la chambre de Balthazar cachée derrière une page noire presque opaque. Balthazar explique à Pépin, que dans le noir, il y a exactement les mêmes choses au même place que quand la lumière est allumée et l’invite à essayer de traverser la pièce les yeux fermés. Pépin s’exécute, en ouvrant un peu les yeux quand même de temps en temps.
Le jeune lecteur peut, lui aussi, voir que la chambre est toujours la même, en le devinant à travers la page noire ou en la tournant complètement.
La 2nde page représente la même pièce, mais toute grise avec les lignes en relief. Cette fois, Pépin refait le jeu, lumière éteinte, en se guidant par le toucher. L’enfant peut, là encore, l’accompagner, en suivant le contour des meubles et objets avec son doigt. Il fait noir, mais ils sont bien là.
La fin du livre, rassurante, avec ses « monstres » endormis, n’est pas sans rappeler le livre L’armoire noire, toute noire de Pépin, des mêmes auteure et illustratrice. Un beau petit livre cartonné, tout noir, pour les plus petits. Ouvrage qui fait partie d’une série de livres dont Pépin est le héros et que nous adorons emprunter dès que nous le pouvons à la médiathèque, la série étant épuisée à la vente.
Et vous quel est votre livre, pour enfant, préféré sur le thème de la peur ?
Si ce livre vous intéresse, vous pouvez le trouver, notamment, chez Amazon, en cliquant sur l’image ci-dessous:
(Par souci de transparence, je précise que ce lien est affilié, c’est-à-dire que si vous achetez ce livre en passant par là, je toucherai une petite commission. Pour vous, ça ne change rien : le prix reste le même et mon avis aussi ;))
Cette chronique est ma 2ème participation au rendez-vous hebdomadaire autour des livres pour enfants Chut les enfants lisent, du blog Devine qui vient bloguer ? (mieux vaut tard que jamais !).
J’aime aussi beaucoup tous les Balthazar, que nous avons lu à la maison en initiation à la lecture (grâce à leur approche de lecture Montessori qui a immédiatement fonctionné chez mon grand !)
Quant à nos livres pour aborder la peur, j’en ai justement parlé hier ici : http://nosviesdemamans.com/6-livres-halloween-livre-chaque-age/
Et j’en profite pour te dire que j’aime toujours te suivre et te lire ;)
J’aime beaucoup Balthazar !
Meenah >Nous aussi ;)
MuMChérie >Merci, je vais aller voir ta sélection !
Les illustrations me font penser au livre « Alors » que ma grande adorait. Il est très chouette ce livre, je vais peut-être le prendre pour ma Mini J qui n’arrive plus a s’endormir en ce moment.
Je ne connais pas « Alors », c’est de quel auteur ?
Je crois que je vais également prendre ce livre. Je pense que mon petit neveu va l’adorer. Pour mon loupiot, je prendrais l’autre.
Il est vraiment sympa, les Balthazar le sont tous ;)