Depuis le Sommet de la parentalité, auquel beaucoup d’entre vous ont assisté (pour les autres, la bonne nouvelle c’est que vous pouvez voir les conférences en vous inscrivant ici), j’ai eu un regain de motivation pour les outils de parentalité positive. Non pas que ce soit quelque chose que je range au fond de mon placard mais, franchement, quand ce type de relations parents-enfants n’est pas « naturel » pour nous, des événements comme le Sommet sont vraiment essentiels pour rester sur le chemin qu’on s’est fixé. J’ai donc décidé de partager avec vous les outils que nous avons chez nous. Je commence avec un petit truc tout simple qui fonctionne super bien avec Mr Y. (5 ans) pour les comportements inapproprié : l’escalier de la réussite.
Comment motiver un enfant à arrêter un comportement inapproprié récurrent ?
C’est la question que l’on s’est posé, en famille au cours d’un TEF (Temps d’Echange en Famille). Le TEF c’est une réunion entre nous où on échange sur notre semaine (surtout les bons moments passés ensemble, ça crée du lien), on fait des projets pour les jours à venir en écoutant les idées de chacun et, surtout, on en profite pour essayer de trouver des solutions aux problèmes qui se posent à certains d’entre nous.
C’est une idée trouvée dans le livre « La discipline positive » de Jane Nelsen. J’en reparlerais peut-être dans un autre article parce que ça mérite une longue explication et je sais que certains parents sont étonnés que l’on puisse avoir besoin d’un temps « officiel » de discussion. Si c’est votre cas, rassurez-vous nous parlons le reste du temps aussi mais là, c’est un temps dédié, à 4, en mode « recherche de solutions ». Tous les problèmes sont abordés, toutes les solutions sont écoutées et on choisit ensemble la plus pertinente.
Bref, en attendant, si vous voulez en savoir plus, vous pouvez vous procurer cet indispensable livre :
La question qui s’est posé à l’un de nos 1ers TEF, il y a quelques semaines, était que Mr Y. disait des mots cailloux, surtout à son papa, quand il était fâché parce qu’on ne le laissait pas faire ce qu’il voulait. Ce comportement étant inacceptable, nous avons cherché ensemble une solution qui ne soit ni une punition (solution que nous avions déjà essayée sous le coup de notre propre colère d’ailleurs), ni une récompense.
Après plusieurs propositions de part et d’autre (de punitions et/ou de récompenses globalement inspirées de l’école), j’ai suggéré de faire un escalier de progression pour compter le nombre de jours sans problème. Proposition acceptée, et qui a super bien fonctionné en fait !
Notre escalier de progression
Le principe de cet outil est tout simple : celui qui essaie de changer un comportement grimpe une marche d’un escalier dessiné sur une feuille, pour chaque jour sans ce comportement. S’il « replonge », il recommence du bas. Quand il arrive en haut, il a « gagné » et peut être très fier de lui !
Il paraît qu’il faut 21 jours pour changer un comportement (d’où les défis comme « 21 jours sans crier »), j’ai donc fait un escalier de 21 marches sur un document Word que j’ai imprimé et plastifié. J’ai également imprimé et plastifié une photo des garçons derrière laquelle j’ai mis un peu de patafix. On pourrait le faire avec un aimant sur le frigo aussi.
Cela a super bien fonctionné avec Mr Y : ses mots cailloux ont disparu. Il est toujours très fâché contre nous quand on lui refuse quelque chose. Il a le droit d’être en colère, même si on espère que cette phase « à fleur de peau » va lui passer. Mais il ne l’exprime plus par des mots pas jolis.
Il a eu du mal à accepter de redescendre l’escalier quand il faisait un faux-pas : 21 jours c’est sûrement trop long pour un enfant. En tout cas son comportement a presque cessé en seulement quelques jours. Donc, nous avons un peu adapté en le laissant simplement sur la marche où il était quand ça se passait mal.
Il a vraiment adopté l’outil et d’ailleurs c’est sa solution à tous les problèmes qui se posent en TEF désormais. De même que mon mari tente un escalier de 21 jours dans tablette le soir en ce moment ^^ (spoiler : retour à la case départ déjà effectué ;) ).
C’est un outil visuel plutôt pratique, facile à mettre en place et qui renforce l’estime de soi quand on arrive au bout. On fait un effort pour soi, pour être fier, pas pour une récompense ou par peur d’une punition. Je suis vraiment ravie de voir que ça fonctionne avec Mr Y.
Je ne dis toutefois pas que c’est un outil miracle : Mr T n’y accorde pour l’instant aucune importance parce qu’il n’y a pas de bonbons ou autre récompense à la clé. Etre fier de lui ne l’intéresse pas (je cite)… Je garde l’espoir qu’il change d’avis en voyant son frère.
Si vous voulez télécharger la base de l’escalier (il restera à imprimer vos photos ou faire un petit dessin qui représente les enfants) c’est ici.
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Le hasard m’a mené sur votre article, après 3 « crises » ce soir !! Merci!
on va tester à la maison avec les enfants, comme ils sont petits je ferais moins de jours.
merci de ces conseils
@Elsa : J’espère que ça va aider… Je compatis en tout cas, y a des périodes où on ne sait plus trop quoi faire.
@Cécile : Merci, tu me diras !
Bonjour,
En cherchant la recette du produit à bulles, je suis arriver sur votre Blog et j’en suis enchantée.
Merci pour la recette du produit à bulles mais aussi d’avoir partagé cette idée ‘ l’escalier de la réussite » que je vais tester avec ma tête de mule.
Bonjour Jennyfer,
Ravie que mes articles vous aient été utiles. Je vous dit à bientôt par ici alors :)
Cet escalier me tente beaucoup… Mais mon fils n’a que 4 ans : n’est-ce pas un peu jeune pour ce type d’outil ? Je vais peut-être essayer avec moins de jours, histoire que sa motivation ne retombe pas. Merci de l’idée en tout cas !
Oui pour cet âge, quelques marches devraient suffire :)